• Au pays de l'imaginaire

    Parfois personne ne daignait s'occuper de la "petite" et parfois la "petite" ne voulait pas participer aux jeux souvent trop violents des garçons alors c'était le moment de s'engouffrer dans la caverne aux milles livres.

    Cette pièce avait une odeur très particulière : celle du vieux papier mêlée avec celle de la cire d'abeille que l'on utilisait pour faire briller les bibliothèques. J'aimais bien. Juchée sur l'escabeau qui servait à atteindre les ouvrages les plus mystérieux à mes jeunes yeux, je plongeais entièrement dans ces mondes imaginaires longuement décrits par les auteurs au point d'oublier ma faim ou ma soif. Les appels de mes proches devaient traverser d'épaisses jungles de mots inconnus avant que je réagisse enfin. C'était quelque fois dur de m'extirper moi même de certaines situations tellement tout mon corps et mon âme étaient impliqués dans ces fabuleuses histoires.


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